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L’hôpital de MSF à Tabarre au bord de l’implosion, alerte urgente face à l’afflux de blessés

Crédit photo: Une ambulance de MSF dans un Centre d'intervention de Port-au-Prince

L’hôpital de MSF à Tabarre au bord de l’implosion, alerte urgente face à l’afflux de blessés

Crédit photo: Une ambulance de MSF dans un Centre d'intervention de Port-au-Prince

Médecins Sans Frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme : son hôpital de Tabarre, l’un des derniers centres de soins encore fonctionnels dans la capitale haïtienne, est sur le point d’atteindre ses limites. Face à une vague incessante de blessés par balles et de cas critiques, l’organisation humanitaire craint une saturation imminente, mettant en péril des vies dans un contexte sécuritaire toujours plus explosif.

 

L’établissement, conçu pour prendre en charge les urgences traumatiques, ne parvient plus à absorber l’afflux quotidien de patients, victimes des violences armées qui ravagent Port-au-Prince. “Nous recevons parfois plus de 20 cas graves par jour, dont beaucoup nécessitent des interventions chirurgicales d’urgence”, explique un responsable de MSF sur place. Les salles d’opération tournent à plein régime, les stocks de sang et de médicaments s’épuisent, et le personnel est au bord de l’épuisement.

 

Les gangs, qui étendent leur emprise sur la capitale, ciblent indistinctement civils et forces de l’ordre, laissant derrière eux un bilan macabre. Femmes, enfants et personnes âgées figurent parmi les victimes admises à Tabarre, où les équipes médicales luttent pour stabiliser les patients dans des conditions extrêmes.

 

MSF lance un cri d’alarme à la communauté internationale et aux autorités haïtiennes : sans renforts immédiats en personnel, matériel et financements, l’hôpital pourrait bientôt devoir refuser des patients. Une perspective dramatique dans un pays où les structures sanitaires publiques sont déjà hors service et où des milliers de blessés n’ont nulle part où se faire soigner.

 

“Nous sommes au maximum de nos capacités. Si rien ne change, des gens mourront parce que nous ne pourrons plus les prendre en charge”, prévient les équipes sur le terrain.

 

Alors que la crise sécuritaire et humanitaire en Haïti s’aggrave de jour en jour, l’hôpital de Tabarre incarne l’un des derniers remparts contre une catastrophe sanitaire totale.

 

La rédaction