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Le Prix de la Sécurité : Les Entreprises Haïtiennes pactisent dangereusement avec les Gangs

Crédit photo: Des clients en ligne devant la succursale d'une banque commerciale

Le Prix de la Sécurité : Les Entreprises Haïtiennes pactisent dangereusement avec les Gangs

Crédit photo: Des clients en ligne devant la succursale d'une banque commerciale

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En Haïti, de nombreuses entreprises sont confrontées à un choix difficile : payer des gangs armés pour pouvoir continuer à travailler. Cette solution semble efficace à court terme, mais elle pourrait avoir de graves conséquences.

 

Les États-Unis et l’ONU considèrent certains gangs haïtiens comme des organisations criminelles ou terroristes. Si une entreprise leur donne de l’argent, même sous la menace, elle risque d’être accusée de les soutenir. Les sanctions possibles sont lourdes avec des Amendes très élevées, une Interdiction de faire des affaires avec les États-Unis sans oublier les poursuites judiciaires et prison pour les dirigeants.

 

Payer les gangs peut aussi Fermer des portes aux entreprises qui pourraient perdre leurs partenaires étrangers. Geler leurs comptes, les banques internationales pourraient bloquer leurs fonds. Il y a aussi le risque de détruire leur réputation avec des Clients et des investisseurs qui pourraient les boycotter.

 

Même si c’est difficile, certaines actions doivent être documentées, les menaces et les paiements forcé signalés aux autorités policières, quoique faible. Toutefois, cela peut servir de preuve plus tard. Les hommes d’affaires doivent aussi chercher d’autres alternatives comme par exemple travailler avec d’autres entreprises pour trouver des itinéraires plus sûrs.

 

Parallèlement, les sanctions imposées par l’ONU, à travers la résolution 2653, interdisent explicitement tout appui aux groupes désignés. Des paiements réguliers, même effectués sous la contrainte, pourraient être perçus comme une forme de soutien économique par la communauté internationale.

 

Au-delà du spectre des sanctions légales, les risques économiques et réputationnels sont considérables et exposent ces entreprises à une perte d’accès aux marchés internationaux, le gel potentiel d’actifs détenus à l’étranger, la suspension de licences commerciales essentielles et une intensification des contrôles fiscaux. Les menaces imminentes qui pèsent sur leur avenir et sur l’image de ces entreprises seront perçues par l’opinion publique haïtienne, les investisseurs étrangers et leurs partenaires internationaux comme un lien, même indirect, avec l’insécurité nationale. Un boycott dévastateur et une perte irréversible de confiance seraient à craindre.

 

 

Face à cette réalité complexe et dangereuse, une évaluation méticuleuse des risques de non-conformité aux réglementations internationales, l’adoption de politiques internes robustes en matière de sanctions et une collaboration active avec les chambres de commerce et les acteurs internationaux pour établir des mécanismes de transport sécurisés et transparents sont des impératifs incontournables.

 

De plus, informer discrètement les autorités de toute extorsion documentée, en cherchant une protection juridique adéquate, apparaît comme une démarche cruciale, bien que délicate.

 

En définitive, les entreprises haïtiennes naviguent réellement dans ce labyrinthe de contraintes et de risques sans compromettre irrémédiablement leur avenir et leur réputation. Le prix de la sécurité, payé aux groupes armés pour assurer une survie économique immédiate, risque de s’avérer, à terme, bien plus élevé et dévastateur que prévu.

 

La rédaction

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