L’homme d’affaires américano-haïtien Reginald Boulos, qui résidait aux États-Unis depuis plus de trois ans, a été arrêté à son domicile en Floride la semaine dernière par les services d’immigration. Si les premières informations laissaient entendre une arrestation liée à son statut de résident, de nouvelles révélations suggèrent que des liens présumés avec le gang haïtien “Viv Ansanm” seraient le véritable motif de cette intervention.
Initialement, des rumeurs circulaient concernant la raison de son séjour aux États-Unis, certains évoquant son statut TPS (Temporary Protected Status), tandis que d’autres parlaient de fausses informations fournies lors de sa demande de carte verte. Il semblerait que cette dernière allégation, en particulier le fait qu’il aurait nié toute implication dans des activités politiques en Haïti sur son formulaire de carte verte, soit considérée par les autorités américaines comme une “tricherie inacceptable”.
Cependant, un élément troublant est venu s’ajouter à ce dossier. Le journaliste Valérie Saint-Louis de Télé Image a affirmé que des liens avec les gangs en Haïti seraient également à l’origine de cette arrestation. Cette déclaration semble corroborée par un communiqué de presse du Secrétaire d’État américain, Marco Rubio, daté du 21 juillet 2025.
Annonce choc du Secrétaire Rubio
Dans ce communiqué, le Secrétaire Rubio annonce des “mesures d’expulsion contre les résidents permanents légaux des États-Unis affiliés à l’organisation terroriste haïtienne Viv Ansanm”. Il y est précisé que le Département d’État a déterminé que “certaines personnes ayant le statut de résident permanent légal des États-Unis ont soutenu et collaboré avec des chefs de gangs haïtiens liés à Viv Ansanm, une organisation terroriste étrangère haïtienne (FTO)”.
Le communiqué souligne que “Viv Ansanm est un moteur de la violence et de la criminalité en Haïti qui contribuent à l’instabilité de l’île” et que les États-Unis ne permettront pas à des individus de bénéficier d’un statut juridique sur leur territoire tout en facilitant les actions d’organisations violentes ou en soutenant des organisations terroristes criminelles.
Cette décision permet au Department of Homeland Security d’engager des procédures d’expulsion en vertu de l’article 237 (a) (4) (C) de la loi sur l’immigration et la nationalité. Ces actions sont présentées comme “l’engagement ferme de l’administration Trump à protéger le peuple américain, à faire progresser nos intérêts en matière de sécurité nationale et à promouvoir la sécurité et la stabilité régionales”.
Confirmation des Allégations et Questions Autour de la Nationalité de Boulos
Le communiqué de Marco Rubio, publié deux heures après le premier article du journal américain Miami Herald suivant quatre jours de détention de M. Boulos, semble ainsi confirmer les allégations portées par la presse nationale concernant d’autres accusations qui pèseraient sur l’homme d’affaires Reginald Boulos.
Il est à noter que par le passé, certains ressortissants américains ont préféré abandonner leur nationalité pour éviter de payer des impôts sur leur fortune. À l’heure actuelle, la rédaction de Monopole n’est pas en mesure de confirmer si un tel changement de nationalité du Dr Boulos a eu lieu pour des raisons similaires, d’autant plus qu’il avait, il y a quelque temps, manifesté des velléités de se présenter à la présidence.
Nous continuerons à suivre cette affaire de près et vous tiendrons informés de tout nouveau développement.
DSB/Monopole











