Le remaniement du calendrier scolaire en Haïti provoque des tensions parmi les parents d’élèves, notamment au sein de l’Union des parents d’élèves progressistes d’Haïti (UPEPH). Face à la décision des autorités éducatives, l’UPEPH exprime son désaccord et plaide en faveur d’une priorité : rétablir la sécurité pour permettre aux enfants de retourner en classe dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Léo Litholu, syndicaliste et dirigeant de l’UPEPH, souligne que la violence armée a fortement perturbé les activités scolaires dans la zone métropolitaine. Cependant, il estime que la solution proposée par le ministère de l’Éducation nationale, à savoir le remaniement du calendrier, ne répond pas efficacement à la réalité du terrain.
Pour que les écoles puissent rouvrir leurs portes à Port-au-Prince et dans ses environs, Léo Litholu insiste sur l’urgence de rétablir la sécurité dans la région. Il invite également les autorités éducatives à reconsidérer les exigences imposées aux élèves de la 9e AF concernant les trois nouvelles matières.
L’UPEPH propose de différer la mise en œuvre de ces matières cette année, notamment l’Éducation esthétique et artistique, l’Éducation physique et sportive, ainsi que l’Éducation à la technologie et aux activités productives. Cette mesure vise à alléger le fardeau des élèves dans un contexte déjà difficile marqué par l’instabilité sécuritaire.
Il est important de rappeler que de nombreux enfants sont privés de leur droit à l’éducation en raison du récent regain de violence perpétrée par les gangs. En cette période de crise, l’UPEPH appelle à une action urgente pour garantir la sécurité et le bien-être des élèves haïtiens.
Miché de Payen