A l’appel des organisations et partis politiques de manifester contre le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), la région métropolitaine de Port-au-Prince s’est réveillée timidement ce mercredi avec des pneus enflammés dans plusieurs artères notamment dans la commune de Delmas.

Au niveau de Delmas 19, Delmas 30 des pneus enflammés pouvaient être remarqués avec de fortes détonations. Le grand marché de Delmas 32 est complètement paralysé. Les petits commerçants sont aux abonnés absents. Les gens ne sentent plus en sécurité selon les témoignages de ce résident de Delmas 19 dont la maison a été récemment incendiée par les bandits armés.

Dans les quartiers de Turgeau, de l’Avenue Christophe les résidents sont restés enfermés chez eux. Malgré la présence policière dans certaines rues de la Capitale, les gens sont très timides pour vaquer à leurs activités.Une attitude qui montre clairement le niveau de méfiance des citoyens envers le gouvernement en place qui n’inspire plus confiance a indiqué un commerçant qui a laissé son magasin fermé mais observant la situation du haut de son balcon à Delmas 40 B où des barricades de pneus enflammés ont été remarquées ce mercredi matin.

Pour le quartier de Canapé vert, devenu un lieu de résistance contre le pouvoir en place et les gangs armés, la circulation est totalement paralysée et les inconnus n’ont pas accès à cet endroit. La Brigade qui surveille la zone a fermé l’accès à la rue Dalencourt menant vers le quartier de Bourdon.

Des reporters ont signalé qu’à Delmas 95, des individus lançaient des pierres et des tessons de bouteille obligeant les camionnettes à rebrousser chemin. La route de Delmas 60 menant vers la résidence du Gouvernement et du CPT, la Villa d’Accueil, les routes sont fermées à la circulation pour des raisons de sécurité.

Cette journée de manifestation anti-gouvernementale s’annonce difficile avec des citoyens en colère contre l’indifférence des dirigeants au plus haut niveau du pays face à la progression des gangs dans la région métropolitaine et dans certaines villes du pays. Une partie de l’avenue Christophe, toute l’avenue N est désertée par les résidents chassés par les hommes armés qui pillent, incendient et tuent.

La rédaction