Il est 20 h lorsque les lumières s’éteignent et que l’écran géant s’illumine. Un film retrace les origines d’Harmonik, de ses premiers pas à son ascension fulgurante. La voix de Nickenson Prud’homme narre l’histoire du groupe, sur fond d’images rares et d’archives intimes. L’émotion est palpable. La salle est silencieuse, suspendue à chaque mot, chaque souvenir.
Puis, le silence cède la place au son. Les musiciens entrent en scène. Dès les premières notes, l’ambiance explose. Le public se lève, chante, danse. Des morceaux emblématiques de l’album Première Danse résonnent, portés par une interprétation toujours aussi passionnée. La magie opère. Harmonik est à son apogée.
Le moment est d’autant plus spécial qu’il marque le lancement de leur nouvel album IDANTITE’N, une œuvre plus personnelle, mature, affirmée. Chaque titre est un cri de l’âme, un écho aux racines, une célébration de l’identité haïtienne.
La soirée gagne en intensité avec l’arrivée de Princesse Lover, Lyncenais Jean et Jean Kenny Haiti. Trois univers, trois styles, une même passion. Leurs voix se croisent, se complètent, s’élèvent en parfaite harmonie. Le public savoure cette diversité musicale, entre zouk, konpa, RnB et ballades créoles, dans une ambiance électrique.
Le véritable héros du soir, c’est le public. Présent, engagé, vibrant. Chaque refrain devient chœur collectif, chaque solo suscite des cris d’extase. On chante, on pleure, on danse. C’est une célébration de la musique, mais surtout, une célébration de l’amour inconditionnel entre Harmonik et ses fans.
La production impeccable assurée par ACP (Art & Culture Production) mérite une mention spéciale. Gestion logistique, sonorisation, lumière, sécurité : tout a été orchestré avec une précision professionnelle, offrant aux artistes et au public une expérience inoubliable.
En quittant la scène sous une ovation debout, Harmonik a rappelé à tous pourquoi il est l’un des piliers de la musique haïtienne contemporaine. Ce concert n’était pas seulement une performance : c’était une déclaration d’amour, un rappel du pouvoir de la musique à unir, guérir, faire vibrer.
Au Zénith, Harmonik a offert plus qu’un concert : un moment de communion.
La rédaction














