La diplomatie française a réagi avec perplexité ce jeudi 18 avril face à la décision des autorités burkinabées de déclarer « persona non grata » trois de ses diplomates. Selon le ministère français des Affaires étrangères, cette décision ne repose sur aucun fondement légitime.
Les tensions entre la France et le Burkina Faso semblent s’accroître, cette expulsion étant le dernier épisode en date. Les trois diplomates concernés, dont deux conseillers politiques à l’ambassade de France à Ouagadougou, ont été priés de quitter le pays sous 48 heures, accusés d’activités subversives.
Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, a exprimé l’incompréhension de la France face à ces accusations. Il a qualifié la décision de « déplorable », ajoutant que les accusations portées contre les diplomates français détenus depuis plusieurs mois étaient également « infondées ».
En décembre dernier, quatre fonctionnaires français avaient été arrêtés à Ouagadougou, suscitant des tensions entre les deux pays. Les autorités burkinabées les accusaient principalement d’être des agents du renseignement, tandis que la France les considérait comme de simples techniciens de maintenance informatique. Ces fonctionnaires se trouvent actuellement en résidence surveillée, selon des sources sécuritaires du Burkina.
