Alors que l’agenda prévu était bel et bien une journée allant de 10h du matin à 4h pm, ce mercredi 22 Janvier 2025, à Jacmel, dans le Sud-est du pays, les officiels haïtiens et tout le système d’organisation des évènements sur place, ont dû attendre plus de cinq (5) heures pour voir arriver le Président de la Colombie sur les terres haïtiennes.
En effet, le rendez-vous de 10h du matin s’est accompli précisément à 3h50 pm, heure à laquelle a atterri l’avion présidentiel, soit plus ou moins dix (10) minutes avant l’heure qui était plutôt prévue pour la fin de la visite présidentielle. Comme dans un vrai tête-à-queue, le président est arrivé à l’heure où il aurait dû repartir.
Mieux vaut tard que jamais, me diriez-vous… “Pito nou lèd nou la”, répondrait le vieillard.
De fait, ce fut un décor bien planté pour l’accueil du Président colombien dans cette Cité Alcibiade Pommayrac.
Les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) représentés par Leslie Voltaire et Edgard Leblanc Fils, et le Gouvernement presqu’au complet, ont pris place à l’aérogare de Jacmel pour recevoir le Chef de l’Etat Colombien.
Cependant l’attente a été longue. Des voix autorisées du CPT ont confié aux journalistes sur place que le Président Petro a dû descendre l’avion à bord duquel il était suite à un appel reçu en urgence. La situation en Colombie étant ce qu’elle est, certains ont cru que la visite allait être annulée.
« Comment croire qu’avec plus de 100 morts et environ 20 000 déplacés dans une région de la Colombie, Gustavo laisserait son pays pour Haïti ? », s’est interrogé un curieux sur la Place de Jacmel.
De manière informelle, les journalistes ont appris que le Chef de l’Etat colombien tenait mordicus à cette visite. L’heure de son arrivée à Jacmel a été reculée d’environ 5 heures soit 14h30 de l’après-midi, heure haïtienne. Cette heure n’a pas été respectée et la démobilisation au sein du gouvernement était totale.
L’avion militaire transportant le Président Colombien a atterri vers 15h50 sur le tarmac de l’aérogare de Jacmel. Cette piste fraichement rénovée a été le grand témoin de cette visite historique. C’est le Conseiller-Président Leslie Voltaire qui a accueilli le Président Colombien. Les deux hommes vêtus de chemises Carabella blanches, une marque souvent portée par les hommes politiques de gauche.
Gerbe de fleurs des enfants de Jacmel, hymne Présidentiel, bain de foule, visite de lieux historiques. Gustavo Petro a été un homme gâté pour sa visite à Jacmel. Une visite au cours de laquelle un important conseil des ministres s’est tenu à l’Hôtel Le Manoir Adriana au cœur de la Ville.
Au terme de cette rencontre, les ministres des deux pays ont signé plusieurs mémorandums d’entente couvrant les domaines de l’agriculture, l’environnement, le climat, la culture, la sécurité, l’éducation et le commerce. La solidarité entre les deux peuples est plus que jamais renforcée entre les deux Pays.
Le Président Gustavo Petro a montré le chemin aux dirigeants haïtiens face à l’escalade de violence à laquelle la Colombie fait face depuis quelques jours. Malgré la pression des forces révolutionnaires Colombiennes (FARC) et la Guérilla ELN à Tibú, M. Petro a maintenu son calendrier sur Haïti.
La volonté d’apporter le message de la Colombie en Haïti a été plus forte. « Nous voulons vous embrasser avec nos cœurs, avec une main sincère et non celle des assassins », a lancé Gustavo Petro qui en a profité d’ailleurs, pour demander pardon aux haïtiens au nom du peuple colombien pour les 17 mercenaires impliqués dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse.
La Rédaction
