Le président colombien Gustavo Petro, attendu en Haïti le 21 janvier 2025, a dû faire un arrêt non programmé en République Dominicaine, provoquant ainsi un retard dans son agenda compte tenu du fait que la visite en Haïti, plus précisément a Jacmel dans le Sud-est , était prévu e pour 10h du matin et qu’il m’a atterri en fait à Jacmel, après cinq (5) heures de retard.
Cet événement a donc suscité de nombreuses spéculations sur les raisons réelles de cette escale imprévue et de ce retard spectaculaire.
Selon certaines sources, Pétro, le Président Colombien aurait fait ce détour pour recevoir la bénédiction du Président dominicain Luis Abinader, considéré par une partie de la communauté internationale comme une figure influente sur Haïti en l’absence d’un pouvoir légitime dans notre pays.
Par ailleurs, des informations confirment que le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio , s’est récemment entretenu par téléphone avec le Ministre dominicain des Affaires étrangères, Roberto Álvarez. Lors de cette conversation, ils auraient discuté de la crise haïtienne et de la nécessité d’un soutien international pour stabiliser la situation. Cette initiative soulève d’emblée des questions quant au rôle du Ministre haïtien des Affaires étrangères dans ces discussions cruciales. (Source : U.S. State Department)
D’autres observateurs suggèrent que l’escale de Pétro aurait servi plutôt à récupérer un message destiné à être transmis au Conseiller du Président haïtien, Lesly Voltaire.
Conscient des tensions entre Washington et Bogotá, Luis Abinader aurait préféré que ce soit sa Vice-présidente qui accueille officiellement le président colombien, évitant ainsi une exposition directe aux enjeux géopolitiques sous-jacents.
Marco Rubio attendu en République Dominicaine en février : une visite controversée.
Le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio, est attendu en République Dominicaine les 5 et 6 février 2025.
Cette visite vise à approfondir les discussions sur la crise haïtienne et à renforcer la coopération bilatérale.
Toutefois, plusieurs organisations de gauche ont exprimé leur opposition à cette venue, allant jusqu’à déclarer Rubio “persona non grata”. Elles estiment que cette visite chercherait à renforcer la dépendance économique, politique, culturelle et militaire du pays vis-à-vis des États-Unis. (Source : Dominican Today)
Ces groupes critiques dénoncent également le Gouvernement dominicain, dirigé par Luis Abinader et son parti, le Parti Révolutionnaire Moderne (PRM), qu’ils accusent de “soumission totale” aux politiques américaines, comparant leur approche à celle d’un Gouvernement colonial.
Une tournée stratégique pour Trump
Cette visite s’inscrit dans le cadre de la première tournée internationale de Marco Rubio en tant que Secrétaire d’État. Son itinéraire inclut le Panama, le Costa Rica, le Salvador et le Guatemala, avec pour objectif de promouvoir l’agenda du Président Donald Trump. Les priorités mises en avant sont le renforcement des restrictions migratoires et la protection des intérêts américains dans la région.
Cette situation rappelle les paroles du Psaume 118:22 : “La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la principale de l’angle.”
Une citation qui prend tout son sens dans le contexte actuel des rapports de force entre les États-Unis, la Colombie et la République Dominicaine, avec Haïti, en toile de fond d’une géopolitique extrêmement complexe et où tous les coups sont permis.
Marnatha I. Ternier
30 Janvier 2025
