Le dernier rapport du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) révèle une situation alarmante : massacres, enlèvements, exécutions sommaires et violences sexuelles se multiplient, tandis que les autorités restent largement passives.
Ce rapport souligne également un bilan humain terrifiant sur les meurtres commis entre octobre et décembre 2024. Selon le BINUH. 1.732 personnes ont été tuées et 411 blessées, portant le total annuel à 5.626 morts et 2.213 blessés. Le bureau intégré des nations unies en Haïti fait remarquer que la fureur des gangs s’est terriblement accentuée avec 431 enlèvements recensés sur le dernier trimestre, pour un total de 1.494 en 2024.
Le pays a connu trois (3) massacres très sanglants récemment dans le quartier de Wharf Jérémie dans la commune de Cité Soleil, dans les communes de Pont Sondé et de Petite Rivière de l’Artibonite. Ces massacres ont fait plus de 300 morts, parmi eux des femmes et des bébés.
Toutefois, le rapport fait état de la montée de la “justice populaire”. La population dépassée par la situation s’organise pour se protéger contre les gangs armés dans plusieurs quartiers. Cette forme de brigade vigilance a entraîné 268 lynchages en trois mois, soit 596 sur l’année. Cette « justice populaire » inquiète les organisations des droits humains qui voient un réel danger avec des victimes innocentes qui pourraient connaitre le même sort.
La rédaction