En 2024, Haïti a connu une augmentation alarmante des violences sexuelles envers les enfants, avec une multiplication par dix des cas signalés par rapport à l’année précédente.

Cette situation s’inscrit dans un contexte de violence généralisée, où les gangs contrôlent environ 85 % de la capitale, Port-au-Prince.

James Elder, porte-parole de l’UNICEF, a dénoncé cette situation en qualifiant les corps des enfants de “champs de bataille”. Il a souligné que l’horreur d’une attaque contre un enfant est évidente, et qu’une telle augmentation est dévastatrice.

Le recrutement d’enfants par les groupes armés a également augmenté de 70 %, avec des enfants parfois âgés de seulement de huit (8) ans intégrés dans ces organisations criminelles.

Beaucoup d’entre eux sont enlevés ou poussés à rejoindre ces groupes par la pauvreté extrême. Actuellement, 1,2 million d’enfants vivent sous la menace constante de la violence. Face à cette crise, les autorités haïtiennes et la communauté internationale tentent de réagir.

Le Secrétaire d’État américain a récemment accordé une dérogation au gel de l’aide, permettant le déploiement de 40,7 millions de dollars pour soutenir la mission de sécurité de l’ONU.

Cependant, avec seulement 800 policiers déployés sur les 2 500 espérés, la situation demeure critique et appelle à une intervention renforcée. À l’échelle mondiale, les violences sexuelles contre les enfants restent un problème majeur.

Selon l’UNICEF, plus de 370 millions de filles et de femmes, soit une sur huit, ont subi un viol ou une agression sexuelle avant l’âge de 18 ans. En incluant les formes de violences sexuelles sans contact, comme les abus en ligne ou verbaux, ce chiffre atteint 650 millions, soit une sur cinq.

Les garçons et les hommes sont également concernés, avec des estimations suggérant que 240 à 310 millions, soit environ un sur onze est concerné par ces abus de viol ou par ces agressions sexuelles pendant l’enfance.

Ces statistiques soulignent l’urgence d’une action concertée pour protéger les enfants, tant en Haïti qu’à travers le monde, contre les violences sexuelles et l’exploitation.

L’ONU ne cesse en effet d’alerter sur l’augmentation des violences sexuelles contre les enfants en Haïti. A quand un véritable plan visant à protéger ces enfants et même les femmes pour ne citer que ces catégories parmi les plus faibles et les plus exploitées de notre société dominée par un étrange chaos qui ruine en définitive tout le système social , sociétal ou global.

La rédaction

Sources : reuters.com
UN Genève