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  Une mère forcée de jeter au feu son enfant, meurt de chagrin quelques jours après

  Une mère forcée de jeter au feu son enfant, meurt de chagrin quelques jours après

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Le choc a été terrible pour la population haïtienne en apprenant cette nouvelle. Une jeune mère a été contrainte de jeter son nourrisson au feu. Cet acte relève du cannibalisme et de la barbarie la plus pure. Personne n’aurait pu imaginer que les bandits iraient jusqu’à un tel niveau de cruauté. Eliana Thélémaque, qui venait de perdre son père, n’a pas survécu à ce choc terrifiant qui secoue les communautés de Pétion-Ville et de Kenscoff, où elle résidait.

 

Un drame insoutenable

Ce 14 février 2025, alors que de nombreuses personnes s’échangeaient des cadeaux, notamment du chocolat, pour célébrer la Saint-Valentin, Eliana, visiblement traumatisée par cette épreuve, a choisi de suivre le chemin de son enfant, comme pour lui dire : « Je ne te quitterai plus. » La jeune mère a jeté l’éponge. Son corps a été retrouvé inerte au commissariat de Pétion-Ville.

 

Selon des témoins, la défunte ne mangeait plus depuis la mort tragique de son enfant. Elle répétait sans cesse qu’elle entendait les cris de son bébé dans l’incendie.

 

Kenscoff sous le joug des bandits

Ce dimanche matin, comme si cela ne suffisait pas, les hommes armés ont une nouvelle fois attaqué la commune de Kenscoff, qui devient la proie des bandits et leur nouvel espace de conquête. Plusieurs milliers de personnes ont déjà fui les localités de Godet, Belot, Kikwa, Clémenceau et Bongard face à l’invasion des groupes armés. Des dizaines de personnes sont portées disparues, tandis que d’autres ont été tuées sous les yeux de leurs proches.

 

L’inaction des autorités dénoncée

La Fondasyon Je Klere (FJKL), une organisation documentant les exactions des groupes armés en Haïti, accuse ouvertement les autorités de ne pas avoir pris au sérieux la menace des gangs. L’organisation de défense des droits humains dénonce ce qu’elle qualifie de « cynisme » et de « désinvolture » du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), ainsi que l’inaction de la Police Nationale d’Haïti (PNH).

 

Une population abandonnée à son sort

Ce dimanche 16 février 2025, faut-il s’attendre à d’autres drames avant que les soldats et les forces de la mission multinationale de sécurité ne soient déployés pour protéger une population épuisée par ces atrocités ?

Il devient indécent de constater que des forces de l’ordre, pourtant dotées d’effectifs et de matériels conséquents, sont incapables de mettre fin à la terreur des gangs qui occupent une grande partie de la capitale. Ces derniers ont réussi à confiner le gouvernement dans un espace réduit, qui pourrait bientôt partir en fumée si rien n’est fait pour arrêter leur progression.

 

Des promesses non tenues

Des millions de dollars ont été investis dans du matériel de soutien aux forces de l’ordre, et des augmentations de salaire ainsi que des incitations ont été annoncées par le Premier ministre lui-même, Alix Didier Fils-Aimé. Des renforts sont arrivés sur le terrain, mais les résultats se font toujours attendre. Le Secrétaire d’État à la sécurité publique, Mario Andrésol, a déclaré lors d’une interview accordée à une station de radio de Port-au-Prince que les résultats commenceraient à se faire sentir en avril prochain. Mais la population peut-elle attendre jusqu’à cette échéance, face au niveau de criminalité et de cruauté affiché par les gangs lourdement armés ?

 

Un appel à l’action

Le drame d’Eliana Thélémaque devrait pousser les autorités chargées de la sécurité du pays à changer de discours face à la détermination des criminels armés, qui ne reculent devant rien pour atteindre leurs objectifs.

 

La Rédaction

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