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L’escalade inquiétante de la violence des hommes armés à Port-au-Prince et la situation sécuritaire en Haïti

Crédit photo: un résident de Delmas 30 transportant un cadavre dans une brouette

L’escalade inquiétante de la violence des hommes armés à Port-au-Prince et la situation sécuritaire en Haïti

Crédit photo: un résident de Delmas 30 transportant un cadavre dans une brouette

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Les hommes armés de la coalition criminelle « Viv Ansanm » ont encore fait couler le sang dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les gangs avaient annoncé des représailles en réponse aux bandits qui avaient subi la justice populaire (Bwa Kale) après une tentative d’invasion à Pétion-Ville, une commune située à l’est de la capitale, à la fin de l’année dernière.

Des actes de violence inhumains
Ils ont tenu parole. Un bébé a été immolé par sa mère sous la pression des gangs ; quatre membres d’une même famille ont été assassinés sur la route de Frères à Pétion-Ville ; un autre massacre a eu lieu à Kenscoff, faisant plusieurs morts parmi les résidents des localités de Godet et Belot. Le lundi 24 février 2025, les habitants de la commune de Tabarre ont vécu une nuit d’enfer, avec une dizaine de personnes tuées lors d’une attaque dans les quartiers de Tabarre 25 et 27. Des maisons ont été incendiées et des véhicules calcinés.

Le tableau n’est pas différent dans le quartier de Carrefour-Feuilles, toujours dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Comme une marque de fabrique, des maisons ont été incendiées et les résidents ont dû fuir une fois de plus, pris dans un cycle infernal de violence.

Un contexte sécuritaire désastreux
C’est dans ce contexte navrant et malsain que le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a présenté le bilan de ses 100 premiers jours à la tête de l’administration publique. La question des élections et de la sécurité était au cœur de cette présentation. Des décisions ont été prises, des nominations effectuées, et des changements de cap ont été annoncés, notamment avec des incitatifs pour les forces de l’ordre.

L’arrivée de nouveaux contingents en renfort à la mission multinationale de sécurité est envisagée, mais cela ne garantit aucunement que le problème de la sécurité sera résolu. Presqu’un an après la mise en place du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), une structure exceptionnelle créée pour répondre à la situation sécuritaire et organiser des élections, les mêmes problèmes persistent.

La situation sécuritaire en Haïti : un défi colossal
Haïti traverse l’une des pires crises sécuritaires de son histoire. Les gangs armés, qui contrôlent une grande partie de la capitale et étendent leur influence dans les régions avoisinantes, semant la terreur parmi la population. Les enlèvements, les assassinats ciblés, les violences sexuelles et les pillages sont devenus monnaie courante. Les forces de l’ordre, sous-équipées et souvent dépassées, peinent à contenir cette vague de criminalité.
La mission multinationale de sécurité, bien que nécessaire, suscite des interrogations quant à son efficacité réelle. Les défis sont immenses : désarmer les gangs, rétablir l’autorité de l’État, protéger les civils et créer un environnement propice à des élections libres et transparentes.

Quelles solutions pour Haïti ?
La communauté internationale continue de soutenir Haïti, mais les solutions doivent avant tout venir de l’intérieur. Une réforme en profondeur du système judiciaire et policier, une lutte contre la corruption et une véritable volonté politique sont indispensables pour sortir le pays de l’impasse.

Le peuple haïtien, résilient mais épuisé, attend des actions concrètes et durables. Combien de temps encore devra-t-il souffrir avant que des mesures efficaces ne soient mises en œuvre pour rétablir la paix et la stabilité ? La question reste sans réponse, tandis que la violence continue de faire des ravages.

 

La situation en Haïti est critique, et l’escalade de la violence à Port-au-Prince illustre l’urgence d’agir. Sans une réponse coordonnée et déterminée, tant au niveau national qu’international, le pays risque de sombrer davantage dans le chaos. Il est temps que les dirigeants haïtiens et la communauté internationale unissent leurs efforts pour mettre fin à cette crise humanitaire et sécuritaire, et offrir un avenir meilleur au peuple haïtien.

 

La Rédaction

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