Le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Jean, est de retour en Haïti après une visite officielle en Jamaïque. Au cours de ce déplacement, il a rencontré plusieurs dirigeants caribéens, dont Andrew Holness, Premier ministre jamaïcain et responsable des questions de sécurité au sein de la CARICOM.

L’objectif principal de ce voyage était toutefois une rencontre avec le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, afin d’aborder la crise sécuritaire en Haïti. À son arrivée à l’aéroport Toussaint Louverture (Tabarre), Fritz Jean a tenu un point de presse au cours duquel il a remercié les membres de la CARICOM pour leur soutien en ces moments difficiles.

« Je remercie tout particulièrement la Première ministre Mia Mottley de la Barbade pour son engagement en faveur de la cause haïtienne », a déclaré le représentant de l’Accord Montana au sein du CPT.

L’ancien gouverneur de la Banque Centrale a confirmé que les États-Unis ont réaffirmé leur appui à Haïti dans la lutte contre l’insécurité. Cependant, il a précisé que les actions concrètes devront être précédées d’une analyse approfondie des causes du chaos.

« Plusieurs acteurs sont responsables de cette instabilité, notamment ceux impliqués dans le trafic d’armes, de munitions, de drogue et d’organes. Il faut d’abord identifier et neutraliser ces responsables avant d’intervenir sur le terrain », a-t-il expliqué.

Alors que la Mission multinationale de sécurité (MSS) et la Police Nationale d’Haïti tentent de contenir l’avancée des gangs “Viv Ansanm” dans la région métropolitaine, les pertes humaines s’accumulent. Deux nouveaux policiers kényans de la MSS ont péri dans l’Artibonite, rappelant les risques permanents auxquels font face les forces de l’ordre.

Fritz Jean a rendu hommage à ces agents en visitant leur base et en présentant ses condoléances à leurs collègues. Toutefois, il a laissé entendre que la résolution de la crise sécuritaire ne sera pas immédiate.

« Tout compte fait, la solution dans cette lutte contre l’insécurité n’est pas pour demain », a-t-il conclu, soulignant la complexité du défi à relever.

Eddy Trofort