Haïti traverse une crise alimentaire sans précédent, avec près de 50% de sa population en situation d’insécurité alimentaire grave. Selon les dernières analyses des Nations Unies, cette catastrophe humanitaire résulte d’une conjugaison alarmante de violence gangrenée, de déplacements massifs de population et de sous-financement chronique des programmes d’aide.

Les chiffres révèlent l’ampleur du désastre. Plus de 5 millions d’haïtiens souffrent de la faim quotidiennement et dans la région métropolitaine, 25 000 habitants sont en situation d’urgence alimentaire. Les chiffres publiés par l’Office international de la migration (OIM) révèlent environ 1 million de déplacés internes soit 10% de la population.

D’autant plus, certaines organisations non gouvernementales préfèrent implémenter des projets de distributions alimentaires dans des régions où il n’y a pas de grands déplacements de la population notamment dans le Nord du Pays. Elles avancent que ces zones sont plus sécurisées alors les vrais besoins se trouvent dans le département de l’Ouest.

La crise sécuritaire aggrave dramatiquement la situation alimentaire. Les gangs contrôlent l’accès à de nombreuses zones nécessiteuses, es attaques récentes à Mirebalais ont généré 6 000 nouveaux déplacés et le PAM ne parvient à nourrir que le tiers des nouveaux déplacés.

L’aide internationale rencontre des obstacles majeurs notamment un Sous-financement criant avec un déficit de 54 millions de dollars pour les 6 prochains mois. Des problèmes logistiques avec les difficultés d’accès aux zones les plus critiques, la répartition inéquitable de l’aide (concentration dans le Nord plus sûr) sans oublier la Coordination déficiente entre acteurs humanitaires

L’instabilité haïtienne provoque des répercussions inquiétantes avec un flux migratoires massifs vers la République Dominicaine, des Risque de déstabilisation régionale et un Effondrement des infrastructures sanitaires de base. Face à cette crise multidimensionnelle, les experts recommandent une augmentation urgente des fonds humanitaires, des mécanismes de protection des couloirs humanitaires, une meilleure coordination entre ONG locales et internationales et un plan régional de gestion des déplacements de population.

Haïti se trouve à un point de rupture et sans une intervention internationale massive et coordonnée, combinant réponse humanitaire immédiate et solution politique à long terme, le pays risque de sombrer dans une famine généralisée. La communauté internationale ne peut rester spectatrice de cette tragédie annoncée.

La rédaction