Médecins sans frontières a annoncé mardi la fermeture de deux de ses centres dans la région métropolitaine de Port-au-Prince en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans la capitale haïtienne. Les Centres de traumatologie de Turgeau et de Carrefour sont fermés pour trois (3) mois ont annoncé les responsables en Haïti.
En mars dernier, l’une des ambulances de MSF a été prise pour cible. Plusieurs membres de son personnel étaient sortis blessés de cette attaque. Dans le quartier de Turgeau (Est de Port-au-Prince), où se trouve l’un des locaux de Médecins sans frontières, les affrontements entre la police et les gangs sont devenus monnaie courante. Cette situation avait obligé les responsables à évacuer le personnel pour enfin annoncer la fermeture pour trois mois cette structure hospitalière importante en attendant une amélioration de la sécurité dans la Capitale.
Pour la commune de Carrefour, la situation n’est pas aussi catastrophique que le centre-ville de Port-au-Prince, toutefois, la connexion entre les deux structures devient impossible avec les points de passages contrôlés par les gangs armés au cœur des combats. Médecins sans frontières a choisi de protéger son personnel face à la montée vertigineuse de l’insécurité dans la région métropolitaine. D’autres Organisations non gouvernementales (ONG) devraient suivre en attendant le retour de la paix et de la sécurité. La situation est telle que le gouvernement a dû restaurer l’Etat d’urgence pour un mois.
Depuis la multiplication des attaques de la coalition des gangs dans la Capitale, environ une trentaine de centres hospitaliers ont fermé leurs portes parmi lesquels l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH). L’expansion des gangs dans le département du Centre récemment, a porté un autre coup au secteur de la santé. L’hôpital Universitaire de Mirebalais (HUM) a aussi été évacué vers d’autres régions du pays pour protéger le personnel et les patients. Cette structure desservait à la fois les départements du Centre, de l’Ouest et de l’Artibonite.
La fermeture de ces centres de MSF dans la région métropolitaine de Port-au-Prince montre une fois de plus l’impact négatif de l’insécurité sur le secteur de la santé mais encore sur la population, grande victime de ce phénomène avec les affrontements qui ne cessent de faire des victimes au sein de la population civile.
La rédaction