Le département d’État américain et la Communauté des Caraïbes condamnent les menaces imminentes d’une puissante coalition de gangs en Haïti d’intensifier la violence contre les habitants dans le but de renverser le gouvernement de transition du pays. « C’est tout à fait inacceptable », a déclaré dimanche en fin de journée la Communauté des Caraïbes (CARICOM), un bloc régional de 15 membres, ajoutant que le bloc « condamne fermement toute tentative de remplacer les accords de transition par la force et la violence ».
Le gouvernement américain a réaffirmé son soutien à la position de la CARICOM et son opposition à toute tentative de déstabilisation du Conseil présidentiel de transition (CPT) en Haïti. Cette déclaration, publiée le dimanche 13 avril 2025 par la porte-parole du Département d’État, Tammy Bruce, intervient dans un contexte de crise sécuritaire et politique persistante dans le pays.
Dans sa déclaration, Tammy Bruce a souligné que : “Washington appuie les efforts de la MMAS et ceux de la CARICOM pour aider le gouvernement haïtien à rétablir la paix et la stabilité face aux gangs armés.”
Ces propos font suite à des discussions entre le Secrétaire d’État américain, son adjoint et Mia Mottley, Première ministre de la Barbade et présidente en exercice de la CARICOM. Les deux parties ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une transition pacifique et de la tenue d’élections.
Alors que des factions politiques et des groupes armés contestent la légitimité du CPT, le soutien des États-Unis et de la CARICOM pourrait être décisif pour éviter un nouvel effondrement institutionnel. Cependant, sans progrès concrets sur la sécurité et la gouvernance, la crédibilité du conseil reste fragile.
La communauté internationale surveille de près l’évolution de la situation, craignant une nouvelle escalade de violence si aucune solution politique durable n’est trouvée.
Le conseil, composé de neuf membres, a été créé il y a un an pour aider à restaurer la sécurité et à rétablir la démocratie dans le pays par le biais d’élections. Cependant, les membres ont dû faire face à la multiplication des attaques des gangs. Au milieu de l’agitation politique, la coalition de gangs Viv Ansanm a lancé des opérations simultanées dans de nombreux endroits éloignés de Port-au-Prince. Le contrôle de la ville de Mirebalais, dans le centre d’Haïti, a semé la panique montrant qu’aucune région du pays n’est à l’abri.
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