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1er Mai – Fête de l’Agriculture et du Travail : Une célébration assombrie par l’insécurité et la flambée du chômage

Crédit photo: Un Champs agricole en Haïti avec des méthodes traditionnelles

1er Mai – Fête de l’Agriculture et du Travail : Une célébration assombrie par l’insécurité et la flambée du chômage

Crédit photo: Un Champs agricole en Haïti avec des méthodes traditionnelles

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La fête de l’Agriculture et du Travail célébrée cette année sous fond de crise politique et d’insécurité généralisée, sert de miroir à la production paysanne en Haïti. Des Foires gastronomiques, artisanales et d’élevage sont organisées un peu partout dans le pays notamment dans la capitale pour valoriser la production agricole et l’élevage en Haïti.

 

Cette année, la dégradation de la situation sécuritaire du pays n’a pas permis d’évaluer réellement la production nationale haïtienne. Le ministère de l’Agriculture des ressources naturelles et du développement rural (MARDR) n’a pas pu réaliser comme à l’accoutumée cette foire à Port-au-Prince, occupée à plus de 80% par les gangs armés.

 

Malgré certaines initiatives prises par des groupes éparses pour valoriser la cuisine haïtienne, ces activités restent limitées par rapport aux besoins dans ce secteur. L’agriculture représente 25 % du PIB d’Haïti et emploie la moitié de la population active, mais les agriculteurs ont du mal à gagner leur vie et à accéder aux marchés de produits haut de gamme avec les routes bloquées. Dans l’Artibonite, les paysans ont de sérieuses difficultés à travailler leurs jardins et organiser leurs fermes en raison de l’insécurité.

 

Bien avant la situation sécuritaire, la stratégie des grands commerçants haïtiens d’importer des produits alimentaires de manière démesurée avait déjà porté un sérieux aux fermiers haïtiens. Le Président haïtien Jovenel Moïse avait essayé de reprendre les choses en main sans succès à travers « la Caravane de la production Nationale » comme l’a souligné l’ancien sénateur de l’Artibonite Jean Willy Jean Baptiste à l’émission spéciale de Radio Télé Monopole à l’occasion de la fête de l’Agriculture et du travail. L’ancien Parlementaire a rappelé que des outils agricoles ont été distribués au regroupement de planteurs pour assurer une production à plus grande échelle.

 

D’autant plus, les petits exploitants agricoles et les producteurs du pays ne reçoivent pas les semences de haute qualité et en quantité. La formation sur l’utilisation techniques modernes de plantation fait dans la filière alimentaire. En dépit de ces obstacles, les paysans arrivent à produire avec des techniques traditionnelles. Malheureusement, les problèmes de communications routières empêchent d’écouler les produits dans les grandes villes du pays.

 

 

Ce premier jour de mai est également consacré à honorer le secteur des travailleurs qui est aussi affecté par l’insécurité. Cette dégradation sécuritaire a obligé plusieurs hommes d’affaires à délocaliser leurs entreprises vers la République Dominicaine augmentant le nombre de chômeurs dans le pays. L’annonce du ministre des Affaires sociales Georges Wilbert Franck de créer un office national d’assurance chômeur ne peut résoudre le problème totalement dans ce secteur qui a explosé.

 

 

Le secteur syndical des travailleurs peut tant bien que mal respiré avec le rapport du conseil supérieur des salaires au ministère des affaires et du travail prévoyant une augmentation substantielle pour les sept (7) secteurs concernés par le salaire minimum. L’annonce faite par Me Price Cyprien vice-président du Conseil et représentant les employeurs ainsi que Jean Joseph Polycarpe également vice-Président et représentant des travailleurs peut aider à redynamiser l’économie en pleine déconfiture.

 

 

Toutefois, il faut attendre le dernier mot de l’Exécutif pour l’entrée en vigueur des propositions faites par le Conseil Supérieur des salaires autour de l’augmentation du salaire minimum. Après 40 ans de déclin économique, marqués par une crise socio-politique et une insécurité croissante, Haïti compte près de 4 millions de chômeurs ou sous-employés.

 

Parmi eux, 2,5 million sont des jeunes de 18 à 35 ans, représentant 40 % de la population active. Cette situation pèse lourdement sur le pays, avec des conséquences humaines et économiques dévastatrices.

 

La rédaction

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