Pour la première fois, Haïti entame la saison des ouragans sans disposer de réserves alimentaires d’urgence, en raison d’un manque de financement, a alerté Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations Unies.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) s’inquiète particulièrement de cette situation, car ses équipes n’ont ni stocks prépositionnés dans le pays, ni fonds suffisants pour organiser une réponse humanitaire rapide en cas de catastrophe naturelle.
D’habitude, le PAM parvient à secourir entre 250 000 et 500 000 personnes juste après une crise. Mais cette année, l’absence de réserves et de financements opérationnels expose les populations les plus vulnérables à un danger accru.
Si les agences onusiennes disposent de kits d’urgence (eau, produits d’hygiène pour 100 000 personnes et articles ménagers pour 20 000 personnes), ces stocks restent largement insuffisants pour répondre aux besoins vitaux en cas de désastre.
Farhan Haq souligne également les limites logistiques, qui pourraient entraîner des retards critiques dans les premières heures suivant une catastrophe. La situation est critique d’autant plus que le Pays fait face à une insécurité obligeant plus d’un million de personnes à se déplacer fuyant la violence des gangs. Selon l’Office International pour la Migration 200 000 d’entre eux sont sous des tentes.
Malgré la crise sécuritaire historique que traverse Haïti, les agences de l’ONU continuent de collaborer avec les autorités locales et déploient leurs efforts pour maintenir une réponse humanitaire minimale.
DO/ Monopole
