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Rumeurs de tensions au sommet de la sécurité haïtienne : Vitelhomme s’échappe, la frustration monte

Crédit photo: Des véhicules transportant le chef de gang Vitelhomme Innocent à Pernier

Rumeurs de tensions au sommet de la sécurité haïtienne : Vitelhomme s’échappe, la frustration monte

Crédit photo: Des véhicules transportant le chef de gang Vitelhomme Innocent à Pernier

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Des bruits de couloir persistants et des témoignages sous couvert d’anonymat font état de profondes dissensions au sein des forces de sécurité haïtiennes, menaçant de saper les efforts déjà fragiles pour endiguer la violence des gangs. Au cœur de ces tensions se trouveraient des querelles de clocher entre la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti (PNH), associée aux figures de Normil Rameau, par extension, Fritz Jean, et la “Task Force” placée sous l’autorité directe de la Primature, Monsieur Alix Didier Fils-Aimé.

 

La dernière opération menée contre le puissant chef de gang Vitelhomme en est la parfaite illustration. Selon des sources internes, un commissaire de police proche du Directeur Général de la PNH aurait sollicité une assistance aérienne auprès de la Task Force. Cette dernière, décrite par certains observateurs comme une “compagnie privée de sécurité”, un euphémisme habilement utilisé pour contourner le terme de “mercenaires”, n’aurait malheureusement jamais déployé ses ressources aériennes.

 

L’issue de l’opération a été particulièrement frustrante pour les forces au sol. Vitelhomme, sur qui pèse une récompense de 2 millions de dollars pour sa capture, aurait réussi à s’enfuir à pied, transporté à bras le corps par deux de ses acolytes, hors de portée des fusils d’assaut des policiers. Un agent de la PNH, ayant requis l’anonymat, a exprimé son vif mécontentement : « La présence d’un seul drone aurait suffi à anéantir ces malfrats. On se demande pourquoi on prend tous ces risques ».

 

Cette évasion spectaculaire a ravivé les interrogations et les critiques concernant la coordination et la synergie entre les différentes entités impliquées dans la lutte contre le crime organisé. La PNH, qui mène le gros des opérations au quotidien, semble se heurter à un manque de soutien crucial de la part de la Task Force, dont la position et le rôle exacts continuent de susciter des interrogations.

 

La population haïtienne, épuisée par l’insécurité grandissante et les exactions des gangs, ne cache plus son exaspération face à ces querelles intestines. « Nous en avons marre de ces chamailleries, » lance un résident de Pernier. « Ce qu’il nous faut, ce sont des résultats, pas des batailles de pouvoir entre nos dirigeants. »

 

Ces allégations de friction surviennent à un moment critique pour Haïti, où l’État peine à rétablir l’ordre et à protéger ses citoyens. Si ces rumeurs s’avèrent fondées, elles posent de sérieuses questions sur la capacité du gouvernement à unifier ses forces pour faire face à la crise sécuritaire sans précédent que traverse le pays. La nécessité d’une collaboration sans faille et d’une vision stratégique commune n’a jamais été aussi pressante.

DSB/Monopole

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