Une vague de désertions secoue actuellement les Forces Armées d’Haïti (FAD’H). Une correspondance récente du Général Derby Guerrier, adressée au Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), révèle la disparition de trois militaires qui auraient emporté avec eux des armes et munitions de l’institution. Cette situation soulève de sérieuses inquiétudes quant à la destination de ces individus et de leur équipement.
Les militaires déserteurs ont été identifiés comme suit :
– Victorinov Alexander ZÉPHIRIN (matricule 50369) : Il serait en possession d’un fusil T-4 de calibre 5.56 (numéro de série 856871) et de trois chargeurs, d’un pistolet Taurus (AGC101746) et de trois chargeurs, ainsi que d’un gilet pare-balles et d’un casque en acier.
– Robaldo JEUDY (matricule 50293) : Il aurait emporté un fusil T-4 de calibre 5.56 (numéro de série 860447) et trois chargeurs.
– Jean Vitel CHARLES (matricule 42415) : Il serait en possession d’un pistolet de calibre 9mm.
La question centrale qui préoccupe les autorités et l’opinion publique est de savoir si ces militaires ont été capturés par des groupes terroristes ou s’ils ont volontairement rejoint ces derniers. L’hypothèse d’une revente des armes sur le marché noir des groupes armés n’est pas à écarter, étant donné la valeur marchande élevée des fusils d’assaut dans ce milieu.
La lettre du Général Derby Guerrier, accompagnée des fiches signalétiques des déserteurs, exhorte le commandant en chef de la PNH à lancer des avis de recherche urgents pour localiser ces individus et récupérer l’équipement militaire.
Le journal Monopole a tenté, en vain, de joindre le haut commandement de l’armée pour obtenir de plus amples informations sur cette affaire. Cette désertion et la perte d’armement surviennent dans un contexte sécuritaire déjà précaire en Haïti, marqué par la prolifération des gangs et l’augmentation de la violence.
Cette affaire est à suivre de près, car elle pourrait avoir des répercussions significatives sur la sécurité nationale et la lutte contre les groupes armés. Les autorités doivent agir rapidement pour éclaircir la situation et empêcher que ces armes ne tombent entre de mauvaises mains.
DSB/Monopole
