Environ 25 morts dans la ville de Petit-Goave et une dizaine de disparus, c’est le premier bilan du passage de l’ouragan Melissa rétrogradé en catégorie 3. Ces inondations meurtrières sont enregistrées dans l’Ouest d’Haïti. L’ouragan qui n’a pas frappé directement l’île, poursuit sa route vers le nord-ouest.
La ville de Petit-Goâve est en deuil. Alors que l’oeil de l’ouragan Melissa a épargné Haïti, ses pluies diluviennes ont provoqué une tragédie humaine et matérielle dans la localité, faisant environ 25 morts et une dizaine de disparus, selon un bilan provisoire communiqué par les autorités locales et confirmé par des journalistes sur place.
L’ouragan a particulièrement frappé la cité Faustin Soulouque, où la rivière la Digue, à l’entrée principale de la ville, a submergée les résidents qui se trouvent autour d’elle. La rivière en crue a emporté sur son passage plusieurs habitations, tragiquement construites dans le lit de la rivière. « Les victimes habitaient le long de la rivière. C’est une vraie catastrophe », ont confirmé des témoins du centre-ville, soulignant l’ampleur du désastre.
Si l’œil du cyclone n’a pas touché le pays, le phénomène météorologique n’a pas fini de menacer la région du Grand Sud d’Haïti toujours en alerte rouge. De fortes pluies se sont abattues encore ce mercredi sur cette région du Pays, alimentant les craintes de nouvelles inondations et de glissements de terrain.
L’ouragan Melissa, qui a balayé la Jamaïque mardi, a été rétrogradé en catégorie 3. Il génère des vents maximums soutenus de 165 km/h et continue sa progression vers le nord-ouest, s’éloignant progressivement d’Haïti. Les autorités maintiennent néanmoins une alerte rouge pour plusieurs départements, dont les Nippes, la Grand’Anse, le Sud-Est, le Sud et l’Ouest, en raison des risques persistants d’inondations soudaines.
Les conséquences se font déjà sentir ailleurs dans le pays. À Jacmel, dans le Sud-Est, plusieurs maisons ont été inondées, contraignant les résidents des zones côtières à être relocalisés en urgence.
La Direction de la Protection civile n’a pas encore établi un bilan définitif de la situation. Cependant, les premières observations laissent présager des dégâts économiques considérables, susceptibles de se chiffrer en millions de dollars. Les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, vitaux pour la région, pourraient subir des pertes énormes, venant alourdir le terrible tribut payé en vies humaines.
Eddy Trofort













