Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Port-au-Prince, ce mercredi 19 mars 2025, pour dénoncer l’insécurité croissante imposée par des groupes de gangs armés dans la région métropolitaine.

Armés de branches d’arbres, de pancartes et de machettes, les manifestants ont exprimé leur colère face à l’inaction des autorités en place.

Malgré la présence de la mission de soutien à la sécurité dirigée par le Kenya, les hommes illégalement armés continuent de faire la loi, obligeant des magasins, des écoles et des bureaux publics à fermer leurs portes. Cette situation insupportable a poussé les citoyens à descendre dans la rue pour réclamer des mesures urgentes et efficaces afin de rétablir l’ordre et la sécurité dans la capitale haïtienne.

Les manifestants ont dénoncé l’impuissance des autorités face à la montée en puissance des gangs, qui terrorisent la population et paralysent la vie économique et sociale de la ville. Les cris de colère et les slogans scandés lors de la manifestation reflètent un profond sentiment d’abandon et de désespoir face à une crise qui ne cesse de s’aggraver.

Cette mobilisation massive témoigne de l’exaspération grandissante des Haïtiens, qui réclament des actions concrètes pour mettre fin à l’impunité des gangs et restaurer la paix dans leur pays.

Les résidents de Canapé-Vert à bout

Les résidents du quartier de Bourdon, situé à l’est de Port-au-Prince, ont occupé les rues pour exiger des actions concrètes de la part des autorités afin de résoudre l’insécurité grandissante qui frappe leur communauté.

Armés de pancartes et scandant des slogans, les manifestants ont exprimé leur frustration face à l’inaction persistante du gouvernement.

Le cortège s’est dirigé vers le bureau du Premier ministre et du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) pour faire entendre leurs revendications.

Cependant, leurs demandes sont restées sans réponse, laissant les manifestants dans un profond sentiment d’abandon.

Les forces de l’ordre étaient présentes sur place pour encadrer la manifestation, mais aucune avancée significative n’a été enregistrée.

Les résidents de Bourdon, comme de nombreux autres quartiers de la capitale, dénoncent l’emprise des gangs armés qui terrorisent la population, pillent les commerces et paralysent la vie quotidienne.

Cette mobilisation reflète l’exaspération croissante des citoyens face à une crise sécuritaire qui ne cesse de s’aggraver. Les habitants de Bourdon, déterminés à se faire entendre, réclament des mesures urgentes pour rétablir l’ordre et permettre à leur quartier de retrouver la paix et la stabilité.

Les résidents de Canapé-Vert, un quartier de Port-au-Prince, sont reconnus pour leur résilience et leur détermination à faire face aux bandits qui sèment la terreur dans la capitale. Connu pour être hostile aux actes de banditisme, ce quartier a vu plusieurs bandits perdre la vie lors de leurs tentatives d’attaques.

Face à la recrudescence de la violence et à l’incapacité des autorités à garantir la sécurité, les habitants de Canapé-Vert ont pris les choses en main. Des brigades de vigilance ont été mises en place pour protéger le quartier et faire obstacle aux attaques des malfrats. Ces groupes de citoyens organisés patrouillent les rues et veillent à la sécurité de leurs voisins, malgré les risques encourus.

Ces initiatives locales témoignent du courage et de la solidarité des résidents, qui refusent de se laisser intimider par les gangs armés.

Cependant, cette résistance a un coût : de nombreuses familles ont déjà payé un lourd tribut, perdant des proches dans des affrontements avec les bandits.

La situation à Canapé-Vert illustre à la fois la vulnérabilité des quartiers face à l’insécurité généralisée et la capacité des communautés à s’organiser pour se défendre. Toutefois, les habitants appellent à un soutien accru des autorités et à des actions concrètes pour mettre fin à l’impunité des gangs et rétablir la paix dans tout Port-au-Prince.

Eddy TROFORT