Un vent de changement semble souffler sur la diplomatie américaine en Haïti, marquant ainsi une rupture notable avec l’approche de l’ancien chargé d’affaires. Alors que son prédécesseur avait créé la controverse en admettant publiquement avoir des contacts avec le gang “Viv Ansanm” pour assurer la sécurité de ses employés, une déclaration qui avait choqué l’ensemble de la République, son successeur s’engage résolument dans une tout autre direction.
En effet la rumeur persistante veut que le nouveau diplomate Henry Wooster aurait posé certaines conditions à l’exercice de ses fonctions au local de l’Ambassade à Tabarre, refusant catégoriquement paraît -il toute cohabitation avec les groupes armés dans la commune. Bien qu’aucune déclaration officielle n’ait été faite pour confirmer ou infirmer cette rumeur, le profil du nouveau chargé d’affaires, un ancien militaire ayant opéré dans des pays considérés comme extrêmement dangereux, ne semble pas être le fruit du hasard.
Cette nomination stratégique est perçue par certains observateurs comme une concrétisation du plan d’implémentation du “Global Fragility Act”, un programme établi pour plusieurs pays, à savoir Haïti, la Libye, le Mozambique, Papua New Guinea, et des pays de la côte ouest africaine (Benin, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, et Togo), et qui serait en branle pour Haïti depuis 2019.
Parallèlement à ce changement d’approche, une réunion cruciale est prévue pour cette fin de semaine. Selon une source bien informée, cette rencontre verra une responsabilisation de l’Organisation des États Américains (OEA) dans le but de renouveler “l’expérience de 1965” en République voisine. Plusieurs pays de l’hémisphère seraient partants pour cette initiative.
Cependant, l’arrivée potentielle d’un nouveau contingent et la multiplicité des acteurs déjà impliqués dans la lutte contre les groupes armés, avec d’un côté l’équipe de Prince liée à la primature, la PNH réputée proche du CPT, et le MMS dont le rôle reste flou, soulèvent des inquiétudes. Ne risque-t-on pas de créer davantage de dichotomie et de fragmentation dans les efforts contre les terroristes ?
Dans un contexte où le peuple haïtien se meurt et a déjà perdu confiance, un signal clair d’harmonisation doit émaner des dirigeants. La cohérence et la coordination des actions sont plus que jamais nécessaires pour espérer un retour à la stabilité et à la sécurité.
DSB/Monopole