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Haïti sous tension : les “chiens” vont être lâchés… mais aux trousses de qui ?

Crédit photo: Erik Prince, Fondateur du Blackwater, compagnie de sécurité Privée

Haïti sous tension : les “chiens” vont être lâchés… mais aux trousses de qui ?

Crédit photo: Erik Prince, Fondateur du Blackwater, compagnie de sécurité Privée

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L’air est lourd de questions et d’attentes alors que des rumeurs persistantes et des observations de terrain alimentent le débat autour de l’intervention d’une firme étrangère dans la lutte contre l’insécurité en Haïti. Des informations circulant sur la toile, bien que non officiellement confirmées, suggèrent la signature d’un contrat entre la Primature, représentant l’État haïtien, et Erik Prince, fondateur de Blackwater et de Frontier Services Group, pour une assistance technique en matière de sécurité.

 

 

Selon ces rumeurs, cette assistance irait bien au-delà des capacités initialement évoquées, incluant désormais non seulement du personnel spécialisé et des équipements de guerre, mais aussi des hélicoptères. Ces aéronefs semblent avoir été la condition sine qua non pour ce nouvel accord de 3 mois selon les informations recueillies par Monopole, présenté comme un addendum à un contrat antérieur. Le premier accord qui stipulait également  trois mois renouvelables aurait principalement porté sur le largage de drones explosifs à charge limitée.

 

 

Ce qui interpelle la population aujourd’hui, c’est l’évolution notable des dégâts infligés par les récents largages de drones explosifs. Certains observateurs estiment que les effets sont de loin supérieurs à ceux d’avant, plongeant ainsi les groupes armés dans une “torpeur” similaire à celle que ressent tout Haïtien étranger au phénomène des gangs. Cette augmentation de la puissance de frappe, couplée à l’arrivée apparente d’équipements plus sophistiqués, soulève une question cruciale : que fait encore cette firme ? Qu’attend-elle pour attaquer véritablement les terroristes ?

 

La population s’interroge sur un éventuel “bémol” apporté à la mission de cette entité, et surtout,

où s’arrêtera son intervention, la teneur du contrat étant des plus occultes. La grande question qui demeure est de savoir si cette action ciblera également les “gangs à cravate”, ces instigateurs

présumés de la campagne de terreur qui ravage le pays, ou si elle se limitera essentiellement aux

“gangs à sapat” – les exécutants de terrain.

 

 

L’incident de la fuite spectaculaire de Vitelhomme Innocent et de sa garde rapprochée, alors qu’un simple drone aurait pu potentiellement résoudre la situation – un support qui aurait été réquisitionné plusieurs jours avant l’opération – ajoute à la perplexité générale.

 

 

Des vidéos, vraisemblablement divulguées intentionnellement par la police et circulant sur les réseaux sociaux, montrent que Vitelhomme était bien sous surveillance et avait été effectivement localisé par la PNH. Le fait que « celui qu’on dit détenir l’interrupteur de la firme », qui est accusé – à tort ou à raison – de traîner les pattes en attendant l’avènement du conseiller devant remplacer Fritz Jean.

 

La question est désormais sur la table, et elle attend une réponse commune du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), de la Primature et de la Police Nationale d’Haït (PNH) : quand les “chiens” vont-ils être lâchés ? Et, surtout, aux trousses de qui ? La patience de la population haïtienne, éreintée par des années d’insécurité, atteint ses limites. Elle exige maintenant des éclaircissements et des actions concrètes pour que la paix et la sécurité reviennent enfin dans le pays.

 

DSB/Monopole

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