Port-au-Prince, le 14 mars 2025 – L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) a vivement dénoncé et condamné l’incendie des locaux de Radio Télévision Caraïbes (RTVC), survenu dans la nuit du 12 au 13 mars 2025, à la rue Chavannes, à Port-au-Prince.

Cet acte barbare, attribué à des criminels de la coalition terroriste « Viv Ansanm », constitue une attaque directe contre un monument patrimonial de la presse haïtienne et une grave atteinte à la liberté de la presse, à la liberté d’expression et à la démocratie en Haïti, selon l’AJH.

Dans un communiqué rendu public, l’AJH a qualifié cet acte de criminel et a exhorté les autorités à prendre des mesures urgentes pour traduire en justice, les auteurs et complices de ce geste destructeur.

L’Association a souligné que de tels actes mettent en péril les acquis démocratiques obtenus depuis le début de la transition en 1986 et menacent l’existence même du peuple haïtien.

Un appel à l’unité face à la barbarie

L’AJH a lancé un appel pressant à l’ensemble des journalistes, patrons de médias, associations de journalistes, travailleurs de la presse et à tous les démocrates pour qu’ils forment un front commun contre ce chaos qui vise à détruire les fondements de la nation.

« Face à cette barbarie, nous devons nous unir pour défendre nos valeurs démocratiques et protéger notre droit à l’information », a déclaré l’Association dans son nouveau communiqué daté de ce jeudi .

L’AJH a également exprimé son soutien et ses mots de réconfort au PDG de Radio Télé Caraïbes, ainsi qu’à tous les confrères et consœurs de cette institution emblématique de la radiodiffusion en Haïti.
« La RTVC est bien plus qu’un média ; c’est un pilier de notre histoire et de notre culture. Cet acte ignoble ne doit pas rester impuni »,
a ajouté l’AJH.

Un symbole de la liberté de la presse attaqué

Radio Télévision Caraïbes, fondée en 1985, est l’un des médias les plus respectés et influents d’Haïti. Depuis près de quatre décennies, elle a joué un rôle clé dans l’information, l’éducation et la sensibilisation des citoyennes et des citoyens haïtiens.

Cet incendie criminel qui a partiellement détruit ses locaux, rappelle une fois de plus les défis auxquels fait face la liberté de la presse en Haïti, dans un contexte marqué par l’insécurité et la montée des groupes armés.

L’AJH a réaffirmé son engagement à défendre les droits des journalistes et à protéger les institutions médiatiques, qu’elle considère comme des piliers essentiels de la démocratie. « La liberté de la presse est un droit inaliénable. Nous continuerons à nous battre pour que les voix des médias et des citoyens ne soient jamais réduites au silence », a conclu l’Association.

Une mobilisation nationale attendue

Cet acte criminel a suscité une vague d’indignation à travers le pays. Plusieurs organisations de la société civile, des personnalités politiques et des citoyens ont exprimé leur solidarité avec la RTVC et ont appelé à une mobilisation nationale pour faire face à cette escalade de violence.

En cette période difficile, l’AJH appelle à la vigilance et à la résilience.
« Nous ne céderons pas à la peur. Nous continuerons à informer, à dénoncer et à construire un avenir meilleur pour Haïti », a-t-elle déclaré.

La rédaction