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Les États-Unis classent des gangs haïtiens comme organisations terroristes, une victoire pour Me André Michel

Crédit photo: Le chef de la Coalition "Viv Ansanm" Jimmy Chérisier alias Barbecue

Les États-Unis classent des gangs haïtiens comme organisations terroristes, une victoire pour Me André Michel

Crédit photo: Le chef de la Coalition "Viv Ansanm" Jimmy Chérisier alias Barbecue

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L’administration américaine vient de désigner comme terroristes deux entités criminelles haïtiennes : la coalition Viv Ansanm, qui rassemble plus de 24 gangs armés, et le groupe Gran Grif, responsable de violences dans les régions agricoles de la Petite-Rivière de l’Artibonite, en Haïti. Le secrétaire d’État Marco Rubio les a inscrits sur la liste des organisations terroristes étrangères et des terroristes mondiaux spécialement désignés, estimant qu’ils constituent une menace pour la sécurité des États-Unis.

 

Une victoire pour Me André Michel, membre signataire de l’accord du 11 Septembre et ancien allié influent du gouvernement dirigé par le Dr Ariel Henry. Il avait clairement rejeté l’idée de négocier avec les gangs de cette coalition qui tuent, pillent, volent et violent les paisibles citoyens du pays. L’avocat du peuple, comme il se fait appelé, a été vivement critiqué pour ses prises de position par rapport aux gangs armés qu’il qualifie lui-même de terroristes et de criminels notoires. Aujourd’hui, la décision des Etats-Unis de classer cette coalition au nombre des groupes terroristes donne raison à Me Michel qui voit en cette approche américaine un verdict annoncé pour mettre un terme aux actions de ces hommes armés dans le Pays.

 

Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large visant les groupes criminels en Amérique latine. En février, le département d’État avait déjà ciblé huit organisations, dont des cartels mexicains et le Tren de Aragua vénézuélien. Un responsable américain a affirmé que cette mesure visait à « tenir pour responsables les groupes qui déstabilisent Haïti », tout en protégeant les intérêts de sécurité nationale des États-Unis.

 

 

Les sanctions impliquent un gel des avoirs et des poursuites contre toute personne ou entité apportant un soutien matériel ou financier à ces gangs, y compris depuis l’étranger. Vanda Felbab-Brown, experte en groupes armés, souligne que même des transactions mineures pourraient être criminalisées, ce qui pourrait dissuader les transferts d’argent vers Haïti via des services comme Western Union.

 

Si cette désignation pourrait affaiblir les liens entre certains hommes d’affaires et les gangs, elle risque aussi d’avoir des effets secondaires. Par ailleurs, l’aide humanitaire en Haïti pourrait être perturbée si les donateurs craignent des sanctions involontaires.

 

Cette mesure intervient dans un contexte où les gangs haïtiens étendent leur contrôle, alimentant l’insécurité et le trafic de drogue. Les États-Unis espèrent ainsi limiter leur influence, mais les conséquences pour la population civile restent incertaines.

 

Toutefois, le gouvernement hésite encore à emboiter le pas dans cette direction malgré les dégâts déjà enregistrés avec les nombreuses attaques et meurtres perpétrés par cette Coalition criminelle qui n’a pas d’exhiber leurs butins sur les réseaux sociaux provoquant souvent l’indignation des citoyens qui se voient déposséder de leurs biens pour lesquels ils ont longuement travaillés.

 

La rédaction

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