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L’ombre des terres rares plane-t-elle sur la crise haïtienne ?

Crédit photo: Un soldat de l'armée Dominicaine au niveau de la Frontière Haïtiano-Dominicaine

L’ombre des terres rares plane-t-elle sur la crise haïtienne ?

Crédit photo: Un soldat de l'armée Dominicaine au niveau de la Frontière Haïtiano-Dominicaine

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La récente déclaration du président dominicain Luis Abinader, évoquant la dépendance de son pays à la main-d’œuvre haïtienne dans les secteurs clés que sont l’agriculture et la construction, a de quoi interpeller. Son insistance sur la nécessité de mécaniser l’agriculture pour s’affranchir de cette main-d’œuvre soulève des questions. Dans le même temps, la convocation d’une réunion exceptionnelle rassemblant d’anciens chefs d’État dominicains pour discuter de la crise haïtienne semble cacher d’autres objectifs.

 

Les récentes visites de haut niveau en République dominicaine, qu’il s’agisse de délégations russes ou américaines, ne sont peut-être pas anodines. Ces manœuvres diplomatiques pourraient-elles être liées à la convoitise de ressources minérales stratégiques ? La proximité géographique entre Pedernales, la République dominicaine, et Anse-à-Pitres en Haïti, suggère une continuité géologique, laissant supposer que ces gisements pourraient s’étendre du côté haïtien.

 

Certes, la présence confirmée de terres rares à Bahoruco, en République dominicaine, ne garantit pas leur existence à Anse-à-Pitres. Cependant, comme le souligne l’ingénieur géologue haïtien Claude Prépetit, il existe une “forte probabilité de trouver des terres rares, notamment du cérium, dans cette zone frontalière”.

 

Dans ce contexte, l’instabilité chronique qui ravage Haïti prend une dimension inquiétante. Et si ce chaos était savamment entretenu pour faciliter l’accès à ces ressources ? Les flux d’armes vers les gangs haïtiens, l’absence de stratégie claire du Conseil présidentiel de transition (CPT), et la dégradation accélérée des conditions de vie des Haïtiens, l’humiliation de nos compatriotes en terre voisine, pourraient-ils servir à cet agenda caché ?

 

Une République dominicaine stable, alliée aux États-Unis, deviendrait un partenaire idéal pour l’exploitation minière, tandis qu’une Haïti affaiblie et ingouvernable ne pourrait défendre ses propres richesses. La désertification des terres agricoles, sous couvert de crise humanitaire, pourrait même préparer le terrain à une future exploitation industrielle.

 

Si cette hypothèse se vérifie, les conséquences pour Haïti seraient catastrophiques.L’avenir d’Haïti se joue peut-être dans l’ombre des convoitises étrangères. Un dossier à suivre de près.

 

CJ Dwetsoubouch / Monopole